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Réalisation : Stéphane MARTI

Avec Marcel MAZÉ , Anders ULRICH, Sarah DARMON, Samuel GANES, Orlan ROY, Johan AMSELEM,
Élodie JANE, Amine ADJINA, Louis DUPONT, Christian CANCIANI D'ESTE
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Conception musicale de BERNDT DEPREZ
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Cinéaste et Enseignant, Stéphane Marti recentre ses recherches sur le cinéma expérimental comme pratique plastique libérée des codes narratifs. Fervent défenseur du médium Super 8, il milite pour l'excellence de cet outil, le pratique depuis les années 70 et fait partager son expérience, au sein de ses ateliers, à de nouvelles générations de cinéastes: les "Brigades S'Marti". Son oeuvre, baroque, flamboyante et sensuelle s'articule autour de la question du corps et du sacré.


"MIRA CORPORA" est un hommage à une grande métaphore du cinéma : La morsure vampirique. De courts extraits significatifs du célèbre "NOSFERATU" de Murnau viennent exciter la sensibilité de jeunes proies masculines et, au coeur d'un Paris qui se voile de rouge, ravivent la substance du désir, de son absence, de l'envie et de l'angoisse de l'autre.

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Critiques et Articles sur MIRA CORPORA

 

Dès la première minute, ce miracle : une atmosphère angoissante obtenue par la simple conjonction de plans très courts sur des bouts d’espace, avec de brefs mouvements de caméra et la musique. Aucun personnage encore, mais l’on s’attend au pire.

C’est-à-dire au vampire. Le vampirisme, Stéphane Marti le sait bien, est la métaphore du désir sexuel.

Il le prouve en particulier dans une scène d’une sensualité brûlante, où des images super 8 projetées caressent un corps d’éphèbe nu, " victime " probable de Nosferatu. À ce moment, Berndt Deprez, dont la bande son incorpore à l’occasion les splendeurs de Stravinski ou de Mahler, fait silence. Le silence du plaisir.

Avec Mira Corpora (en français : " corps admirables "), Marti se surpasse. Il donne à ses grands films corporels des années 70 une suite et un épanouissement.

Dominique Noguez
écrivain, journaliste

le 9 juillet 2004 - suite à la projection en avant-première du 4 Juill. à l'Entrepôt (14e)

 

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Stéphane Marti eut le désir, il y a quelques années, de réaliser un long métrage fantastique "traditionnel". Le système de production français le déçut vite. Mais le fantastique est souvent interpellé et suscité, dans ses films expérimentaux, par l'agencement baroque des images ou la référence à des archétypes de notre civilisation. On a tous en mémoire le splendide Veau d'or.

Avec Mira Corpora, le cinéaste franchit le pas. Le film se présente comme un rite aux psaumes splendides et cryptés. Le Grand Maître de l'Ordre (Marcel Mazé, nouvel acteur fétiche de l'auteur après Aloual) suborne les jeunes proies masculines à l'aide d'un projecteur cinématographique en marche qui grave sur leur corps des extraits du Nosferatu de Murnau. Ce n'est plus un livre qui sert d'inspiration à l'artiste, mais la matière fluide d'un film qui se greffe directement sur la peau des jeunes éphèbes en d'étranges épousailles. Flesh and celluloid ! Victime sacrificielle, Samuel Ganes, comme Hutter dans Nosferatu, traverse allègrement le pont qui le conduit à sa perte et/ou à sa rédemption.

Mais le rituel est préparé et mené à terme par deux prêtresses, deux pythies. Sarah Darmon, d'abord, qui nous introduit vers le (s) lieu (x) du "culte", et Élodie Jane qui clôt la cérémonie et scelle les âmes à leur destin.

Dans nombre de ses œuvres, Marti, chantre dionysiaque de la culture gay, utilise souvent des actrices pour féminiser les corps, les silhouettes et les identités masculines. Cette ambiguïté se retrouve dans Mira Corpora et imprègne la substance même du film et ses flux diégétiques. Métamorphoses, rites de passages, Eros et Thanatos, illusion et réalité, film dans le film sont les thèmes et images clés en perpétuelle osmose dans ce dernier opus de Stéphane Marti.

 

Raphaël Bassan
critique et cinéaste
le 31 juillet 2004
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mc1.jpg (169144 octets) Stéphane Marti est en train de monter un grand projet : une adaptation du Satyricon de Pétrone en expérimental super 8 et avec Samuel dans le rôle d'Encolpe.

 

Filmographie de Stéphane Marti

1975 Corpress
1976 Ladyman
In Contextus
1977 La Cité Des Neufs Portes
-grand prix du festival international de Hyères (section cinéma différent)-
1978 Ex Communion (action de Michel Journiac)
1979 Ora Pro Nobis
Allegoria
1980 Diasparagmos
1982 Images Noires
Concerto pour Aloual
1983 Climax
1996 Michel, le magistère du corps
1997 Couple Gisant (action peinture de Martine Expilly)
1999 Les Métaphores d'Alex
-premier volet des "Trois Offrandes"-
2000 Eros mutilé
Jardin privé
2001 Le Rituel de Fontainebleau
-second volet des "Trois Offrandes"-
2002 Le Veau d'Or
-dernier volet des "Trois Offrandes"-
2004 Mira Corpora
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